défense de deux canons supplémentaires, montés dans
l’épaisseur des ailes, de part et d’autre des canons dc nacelles. Au 31 décembre 1943, soixante et onze N1K1-J Shiden (Eclair violet) avaient été construits. L’année suivante, l’installation d’une usine supplémentaire a Himeji permit d’accroitre considérablement la cadence de production : en juin 1945, date a laquelle fut abandonnée la fabrication du modéle, 1 007 Shiden au total avaient étél livrés a la marine japonaise, sous plusieurs variantes dont une, désignée Shiden Kai Modéle 11, était spécialement destinée au bombarde- ment en piqué. Au combat, les Shiden se révélérent d’excellents appareils, capables de rivaliser avec les meilleurs chasseurs alliés. Cependant, leurs défauts d’origine -- train d’atterrissage encombrant, moteur sujet a de nombreux ennuis — ne furent jamais totalement éliminés, ce qui compliqua d’autant la tache des equi- pes de maintenance. Entrés en service opérationnel en octobre 1944, les premiers Shiden furent affectés au 2019 Kokutai (Corps naval aérien) basé dans l’ile de Cebu (Philip- pines). Le 17 octobre, l’unité fut pratiquement anéantie au sol par un raid de bombardiers américains, et les vingt-trois Shiden survivants se regroupérent a Clark Field, au nord de Manille, d’ou ils menérent les jours suivants plusieurs combats contre les F6F Hellcat. C’est au cours de ces operations que les Alliés attri- buerent a 1’appareil le nom de code « George ». En 1943, alors que le N1K1-J était en cours d’évalua- tion par la marine japonaise, la firme Kawanishi avait déja entrepris la mise a l’étude d’une version améliorée, s’attaquant en particulier au probleme du train d’atter- rissage tout en simplifiant au maximum la structure et les conditions de maintenance de l’appareil. Les ailes |
furent abaissées, le train d’atterrissage, raccourci et
l’empennage, entierement redessiné. Le 31 décembre 1943, le prototype du N1K2-J efl‘ectua son premier vol; quatre mois plus tard, il était remis a la marine impe- riale qui décidait peu de temps apres la production en série du modele. D’importantes commandes furent passées non seulement aux usines de Naruo et d’Hi- meji, mais aussi a d’autres firmes comme Aichi, Mitsubishi et Showa, ainsi qu’aux ateliers aéronavals d’Hiro et d’Omura. En juin 1944, les premiers Shiden Kai de série commencerent a sortir des chaines de montage. Mais les incessants raids américains contre les usines japonaises empécherent la production d’at- teindre un rythme satisfaisant. Le 15 aofit 1945, a la capitulation, 392 exemplaires seulement de ce modele, dont la marine aurait voulu faire le chasseur standard de ses formations, avaient éte en tout et pour tout fabriqués. D’ultimes variantes, comme le NIK3-J Shiden Kai 1 Modéle 31 et le NIK4-J Shiden Kai 3 Modele 32, n’atteignirent jamais le stade de la produc- tion en série. Enfin, le prototype du NIKS-J Shiden Kai 5 Modele 25, intercepteur destiné aux missions a tres haute altitude, fut détruit au sol par les bombar- diers américains, et la Capitulation japonaise empécha la firme de mener a bien ses derniers projets. Apres la fin de la Seconde Guerre mondiale, les établissements Kawanishi, rebaptisés Shin-Meiwa, se consacrérent tout d’abord a l’industrie légére, avant de retourner progressivement a leur spécialité d’avant- guerre. Sous la direction de 1’ingénieur Shizuo Kiku- hara, la firme mit au point un nouveau modele d’hydra- vion a aile haute, équipé de quatre turbopropulseurs, qui elfectua son premier vol le 5 octobre 1967. Sous l’appellation PS-1, seize exemplaires de cet appareil, spécialisé dans les missions de reconnaissance loin- taine, furent livrés aux forces navales japonaises. |