mats de suspension, ainsi que |‘agencement du train
d’atterrissage a tres large voie étaient tres purs. ll se dégageait de l’ensemble une impression de puissance sereine et surtout de robustesse peu commune. Dans le sobriquet dont il hérita, << Tin Goose » (Oie de fer), il ne faut voir qu’une marque d’afi”ection de la part de ses pilotes. , A cette époque, les Etats-Unis sentaient la nécessité vitale d’un moyen de transport adapté a leur immensité et a leur gigantesque développement industriel. Le nom de Ford, son genie du commerce et de l’organisation, conjugués a 1’enthousiasme soulevé par l’exploit de Lindbergh, firent le reste, et les commandes affiuérent. Au total, 198 Tin Goose furent produits, entre le ill juin 1926 et le 7 juin 1933. Aprés le 4-ATA, construit a quatorze exemplaires, apparurent le 4-ATB, version légerement agrandie (22,50 in d’envergure, l5,l9 m de longueur, onze pas- sagers), puis le 5-AT (envergure portée 21 23,72 m; moteurs Pratt & Whitney Wasp de 420 ch; treize a quinze passagers). Sur roues, skis ou fiotteurs, diverse- ment aménagés pour le transport de passagers, de fret, de courrier, en exposition itinérante, en hopital volant et meme en avion-citerne, ils équiperent de tres nom- breuses compagnies publiques ou privées, l’armée et meme des particuliers. Une liste exhaustive des utilisa- teurs serait trop longue, mais on peut citer, en dehors de la Ford Motor Company, National Air Transport, Eastern Air Transport, Transcontinental Air Trans- port, Pan American Airways, Firestone, Standard Oil, Royal Typewriter, Bell Telephone, Philipps Petroleum et d’autres, dont une certaine Maddux Airlines. Jack Maddux, agent des automobiles Lincoln a Los Angeles, était un homme entreprenant. Songeant lui aussi a créer une compagnie aérienne, il lanca un défi a Ford : il achéterait des 4-AT a condition que ceux-ci lui soient livrés par la voie des airs, par-dessus les montagnes de Californie. Relevant le gant, le pilote Larry Fritz lui Iivra la premiere machine en juin 1927 par-dela les Rocheuses ! En octobre 1930, Maddux s’associait a la Transcontinental Air Transport pour former la Transcontinental and Western Air Inc., ancétre de la TWA. Sillonnant les Etats-Unis, d’est en ouest et du nord au sud, le Canada et l’Amérique du Sud, les Tin Goose allaient accumuler les kilometres, les tonnes de fret, les milliers de passagers, les missions les plus inatten- dues... Mais le succes n’engendre pas que des amitiés. D’aucuns prétendirent que les deux tiers des trimoteurs avaient été victimes d’accidents, mettant ainsi en doute leur fiabilité. ll y eut, certes, de nombreux « crashes », mais il faut les replacer dans le contexte des années trente, ou, en matiére d’aéronautique, tout ou presque était a apprendre. Les conditions d’exploitation, la météo, les montagnes, sans oublier les erreurs humaines, furent a l’origine de la quasi-totalité des pertes. ‘En |
revanche, la robustesse de la cellule du Tin Goose n’a
|
A droite : en 1966,
quarante ans aprés
I’apparition des premiers ‘
4-AT, Bill Stout décida
de rajeunir la formule.
Ainsi naquit le Bushmaster
2000, équipé de trois
Pratt & Whitney R-985.AN
de 450 ch et aux qua/ités
STOL. Mais I'appareil
ne dépassa pas le stade
du prototype (photo Aero
Publishers Inc.).
quarante ans aprés
I’apparition des premiers ‘
4-AT, Bill Stout décida
de rajeunir la formule.
Ainsi naquit le Bushmaster
2000, équipé de trois
Pratt & Whitney R-985.AN
de 450 ch et aux qua/ités
STOL. Mais I'appareil
ne dépassa pas le stade
du prototype (photo Aero
Publishers Inc.).