À L'AVANT-GARDE EN ORIENT
Vingt années dexpérience dans Ie domaine des chasseurs
permirent a la firme Kawasaki de doter le Japon de ses meilleurs
intercepteurs terrestres pendant Ia Seconde Guerra mondiale
permirent a la firme Kawasaki de doter le Japon de ses meilleurs
intercepteurs terrestres pendant Ia Seconde Guerra mondiale
Nee en 1918, la Kawasaki Kokuki Kogyo KK (Societe
de constructions aeronautiques Kawasaki) — filiale de la Kawasaki Kogyo KK, 1’un des géants de l’industrie lourde nippone — est aujourd’hui le troisieme fabri- cant de cellules (usines de Kagamigahara, Akashi, Nagoya et Miyakonojo) et le quatrieme constructeur de moteurs d’avions japonais (Akashi, Takatsuki et Futami). Apres avoir honore une commande de trois cents biplans Salmson 2.A2 d’origine francaise pour le compte de l’armee~japonaise, Kawasaki debuta ses activites en produisant sous licence des appareils alle- mands. Elle construisit en premier lieu vingt-huit mo- noplans parasol tout metal Domier Do-N. Adopte par l’armee sous la designation Type 87, cet appareil avait une envergure de 26,80 rn, et ses moteurs BMW de 500 ch en tandem lui conferaient une vitesse maximale de 180 km/h. Son autonomie etait de six heures. Quant a l’armement, il se composait de plusieurs mitrailleuses situees dans le nez et en position dorsale, tandis que la charge de bombes s’elevait a pres de 1000 kg. Engage dans les operations de Mandchourie, le Type 87 connut de graves deboires et ne fut guere apprecie de ses utilisateurs. D’autres types de Dornier furent produits sous licence par Kawasaki, notamment quatre Komet, prevus pour le transport de quatre passagers, deux Merkur (six passagers) — dont 1’un fut utilise par l’aviation militaire sous la designation Aikoku 2 -- et trois hydravions Wal. Une évidente influence allemande C’est avec l’arrivee de l’ingenieur Richard Vogt a la tete du bureau d’etudes que furent mis au point les premiers modeles originaux de Kawasaki. Un ses- quiplan experimental a structure metallique entoilee, acheve en 1925, fut abandonne du fait de ses mediocres performances. Son fuselage servit cependant de base au KDA-2, un biplan monocaisson qui fut adopte par l’armee sous la designation Type 88-I. Volant a 240 km/h avec un moteur BMW de 600 ch, il se montra un excellent avion de reconnaissance et resta en pro- duction jusqu’en 1931, date a laquelle le dernier de ses 707 exemplaires quitta les chaines de montage (Kawasaki en avait construit 520). Derive du 88-I, le Type 88-II etait concu pour le bombardement leger. Construit a 407 exemplaires entre 1929 et 1932, il etait equipe de rateliers sous voilure, qui lui permettaient d’emporter une charge offensive de 200 kg. Dans leurs versions reconnaissance et bombardement, ces deux avions assurerent pour l’essentiel l’appui aerien Ci-contre, de haut en bas : Ie biplan de chasse Kawasaki Modele 92, dessiné par /'ingénieuriaI/emand Richard Vogt (curieusement, celui-ci resta pendant de longues années /e seul ingénieur de la firme japonaise); le bombardier Iéger Kawasaki Ki-3 qui recut le baptéme du feu /ors du conf/it sino-japonais en 1937; Ie prototype du Ki-10 (concu en 1935, ii marquait une rupture avec les réa/isations précédentes de la firme, inspirées de modeles étrangers); Ie biplace de bombardement Iéger Type 88-II, qui assura I’appui aérien /ors des operations japonaises en Mandchourie (photos M.B. Passingham). |